Versions, § 96. Le ciel au-dessus de moi.

Hier, cependant que j’étais allongé dans l’herbe à ne rien faire, j’ai eu peur l’espace d’un instant — le temps que dure une sueur froide — d’être coupable d’une manière de péché d’orgueil, un peu comme si je refusais de croire en tout ce qui peut acquérir une dimension supra-personnelle essentiellement parce que c’est trop grand pour moi. Et puis j’ai pensé à ce ciel au-dessus de moi, d’un bleu peu si pur que le regard s’y perd complètement, et combien son immensité, si elle me dépasse plus encore sans doute que je ne puis le concevoir, me semble toutefois bien ajustée.

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