Pas de nuit, ou presque.
\\\\\\\
Qu’un sens humain puisse ne pas suffire à la vie humaine prouve-t-il la nature cosmique de l’être humain ou sa nature comique ?
Il y a une attitude qui consiste à ne prendre les fiction que pour des histoires, ce qu’elles sont sans y être complètement réductibles, et à en nier la dimension existentielle, comme si le sens vraiment n’était jamais que dans le réel, attitude qui, parfois, conduit à ne même pas envisager la fiction, à l’ignorer comme si elle n’existait pas — au sens littéral et au sens figuré. Et pourtant, si l’on reconnaît que la vie est création de valeurs, la fiction ne doit pas seulement jouer un rôle existentiel, elle doit jouer, à proprement parler, un rôle vital.
La vie se développe, se déploie et croît — en quelque sorte : la vie « vit » — dans la création de valeurs.
(NdlCR, 11-13)